Ottawa (Ontario) – La Fédération de la police nationale (FPN) a publié aujourd’hui son premier énoncé de position sur l’état actuel de la violence armée au Canada, qui favorise une approche fondée sur les faits pour protéger la sécurité publique et promouvoir la prévention de la violence liée aux armes à feu.
Le Canada se targue d’être un pays non violent, sécuritaire et inclusif. Pourtant, le nombre d’armes à feu illégales et de fusillades est en hausse, tout comme le taux annuel de violence armée, ce qui entraîne blessures et décès au sein de populations innocentes.
Même si nous partageons une frontière avec le plus grand fabricant d’armes légères au monde, il a été possible d’établir, l’an dernier, que 2 242 armes illégales utilisées pour commettre des actes criminels au Canada provenaient de fabricants américains. En effet, trois des quatre armes à feu utilisées au cours de la tragique fusillade de masse qui s’est déroulée en avril 2020 à Portapique, en Nouvelle-Écosse, ont été obtenues illégalement aux États-Unis.
« La FPN prend ce problème au plus sérieux parce qu’en tant que policiers, nous voyons régulièrement comment les armes illégales sont directement liées à l’augmentation de la violence armée et, malheureusement, du nombre de décès, a déclaré Brian Sauvé, président de la FPN. Nos recommandations visent à obtenir de meilleures mesures législatives, un plus grand financement et des solutions fondées sur des données probantes. Selon nous, ces éléments sont nécessaires pour freiner la prolifération des armes à feu illégales au Canada. »
Les données de Statistique Canada révèlent que le Canada a déclaré 678 homicides en 2019, dont 261 (soit 38 %) ont été commis avec une arme à feu. De ces 261 homicides, plus de 60 % ont été commis avec une arme de poing, plutôt qu’avec une carabine. De plus, les homicides, y compris ceux commis à l’aide d’une arme à feu, augmentent graduellement au Canada, et les homicides liés au crime organisé ou aux gangs, en particulier, ont augmenté de 10 % depuis 2015. Les armes à feu utilisées dans la majorité de ces cas sont soit prohibées, soit à autorisation restreinte au Canada, ce qui illustre la complexité du problème d’utilisation illégale d’armes à feu.
Appel à l’action de la FPN
- La FPN demande des mesures législatives qui luttent efficacement contre la réduction de la criminalité, l’éloignement des jeunes des gangs, la sécurité des collectivités et des frontières, l’intégration des organismes canadiens d’application de la loi et la sécurité transfrontalière du public et de tous les policiers.
- La FPN demande que des fonds soient affectés au Programme de l’intégrité des frontières de la GRC afin de permettre à cette dernière de mener des enquêtes proactives sur les armes à feu et de démanteler les réseaux de contrebande d’armes à feu dirigés par les gangs et les organisations criminelles.
- La FPN demande un financement qui permettrait aux organismes d’application de la loi de s’attaquer adéquatement à la prévention du crime plutôt qu’à la surveillance continue de restrictions imposées aux propriétaires d’armes à feu réglementées titulaires d’un permis.
- La FPN appuie les changements de politique fondés sur des données probantes concernant les permis, la formation obligatoire en matière de sécurité, l’entreposage sécuritaire et un registre des armes à feu civiles qui respectent les normes élevées du Canada en matière de possession légale d’armes à feu.
Infographique : La violence liée aux armes à feu et la sécurité publique au Canada
À propos de la Fédération de la police nationale :
La Fédération de la police nationale (FPN) a été accréditée à l’été 2019 pour représenter environ 20 000 membres de première ligne de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en service au Canada et à l’étranger. Les membres de son conseil national d’administration ont été désignés au début de 2020. Il s’agit du plus important organisme canadien de relations de travail dans la police et le deuxième en importance en Amérique du Nord. La FPN constitue la première association nationale indépendante à représenter les membres de la GRC.
La FPN vise à améliorer la sécurité de la population canadienne en négociant sa première convention collective pour les agents de la GRC ainsi qu’à accroître les ressources, à améliorer le matériel et la formation et à obtenir un financement additionnel pour nos membres qui ont été victimes d’un sous-financement depuis bien trop longtemps. L’augmentation des ressources et du financement de la GRC contribuera à une plus grande sécurité et à une meilleure qualité de vie des collectivités grandes ou petites que la GRC sert, partout au Canada.
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